La vie n’est qu’un éternel recommencement. Ça tourne en rond à moins que quelque chose l’en empêche. À maintes occasions, notre planète a vécu des bouleversements majeurs qui ont mis en péril son équilibre et les êtres vivants qui l’habitent. Nous sommes tous à la merci de la folie meurtrière d’un quelconque mégalomane armé jusqu’aux dents ou de la force brutale et destructrice de la nature qui se détraque. Comment ferions-nous pour survivre si un bon matin le soleil décidait de ne plus dire bonjour aux montagnes ? Voilà un problème auquel les personnages de Thom sont confrontés dans Botanica Drama.

Big Bada Boom ! Et la lumière fut. Les bestioles prolifèrent, évoluent et s’entretuent. Au moins on a pas besoin de s’inquiéter de finir dans la bouche béante d’un Slender Man puisqu’ils sont terrifiés à la vue de la boule de gaz enflammée. Eh oui, à la lisière du hameau de Vauvert (diable !) se terre dans une caverne toute une ribambelle de ces créatures au corps élancé. Il ne faudrait surtout pas que le soleil vire une solide brosse avec d’autres planètes pour ensuite ronfler de tout son soûl pendant des mois laissant les pauvres villageois vulnérables face à la menace constante de se faire bouffer par ces visions cauchemardesques. Ah… c’est exactement ça qui arrive ? Euh… cool !? Non, pas cool du tout. Surtout que depuis l’arrivée de l’hiver perpétuel la population crève de faim et de froid pendant que mister sunshine cuve son vin comme le gros alcoolo qu’il est. En tout cas, pour un astre aussi brillant, on peut dire que ce n’est pas le pogo le plus dégelé de la boîte. À sa défense, ça doit être beaucoup de pression sur les épaules que d’être constamment le centre de l’attention mais ce n’est pas une raison pour mettre tout le monde dans le trouble. Réveille-toé, maudit flanc mou !

On échafaude donc un plan pour mettre un terme au roupillon de Galarneau. Il faut faire un max de bruit pour le tirer de son coma éthylique. Ce ne sera pas facile puisque les gens crèvent à qui mieux mieux. Le tout culmine par un concert – non, pas de KC and the Sunshine Band – digne d’un cartoon de Bugs Bunny (google it, les jeunes.) Vont-ils réussir à faire rire les oiseaux et danser les écureuils ? On vas-tu avoir une belle été c’t’année ? Ça lui apprendra à faire le party avec la voie maltée.

Le génie de Thom réside dans son efficacité redoutable de l’utilisation des onomatopées. Pas un traître mot n’est échangé et on a tout compris. À l’instar du cinéma muet, on se doit d’avoir un scénario béton, sans équivoque, ce que l’auteur maîtrise avec brio. Les personnages sont attachants, les décors truffés de menus détails et de clins d’œil rigolos pour qui se donne la peine de les déceler. Aucun temps mort, de l’humour à revendre et un sens du punch font de cette BD un ajout essentiel à sa collection ne serait-ce que pour sa valeur de relecture.




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