Notre vie n’est que dualité. Le monde qui nous entoure est composé de tout et son contraire — tantôt complémentaire, souvent élémentaire. Et nous, nous naviguons à travers les zones grises. On essaie de trouver un sens pour aller dans la bonne direction, pour cheminer. Une chose est sûre en revanche : on a tous besoin d’amour. Rien n’est simple pour le dénicher. Parfois, il nous tombe dessus, mais il faut habituellement travailler sur soi pour obtenir des résultats efficaces. Au fond, c’est nous les mieux placés pour connaître sa valeur. Pétales et pépins, c’est le condensé des pensées d’une jeune femme qui souhaite s’épanouir comme une fleur.

Flora est moitié québécoise, moitié vietnamienne. Ça n’a pas en apparence une grande incidence dans son histoire, mais ses racines sont profondes. Être à demi est sa spécialité, elle qui voit le verre aussi plein que vide. Cela ne veut pas dire qu’elle a trouvé la recette du bonheur ni qu’elle est une girouette qui perd constamment le nord. Elle est tout de même un peu égarée et s’interroge sur l’amour, le travail ou sa place dans l’univers. N’allez pas croire que sa jeunesse la prédispose à ce genre d’état d’âme parce qu’il n’y a pas d’âge pour se remettre en question. C’est la plupart du temps des chamboulements qui nous servent de catalyseur pour effectuer le grand ménage. Ce n’est pas facile de se relever d’une rupture ; la présence de son ex lui colle à la peau. Cela vient teinter ses interactions avec ses futurs prétendants. Il n’était pas la prise de siècle, mais les élans du cœur altèrent parfois notre jugement. Elle sait maintenant ce qu’elle veut. La voilà plus sûre et plus déterminée que jamais.

Ah oui ? Ben, un peu… C’est déjà un progrès. Après plusieurs dates foireuses organisées par l’entremise d’une application de rencontre, elle a choisi de laisser sa chance au coureur. Elle y trouve un terreau fertile pour se déployer et même bourgeonner. Son nouveau terrain de jeu la met en confiance. Elle place ses pions et entrevoit l’avenir avec beaucoup plus d’optimisme que par le passé. Avoir un amoureux n’est pas la panacée à l’ensemble de ses problèmes, mais se sentir comprise et épaulé dans ses décisions à un impact bénéfique sur sa croissance personnelle. Ça nécessite parfois un tuteur sur lequel s’appuyer pour mieux grandir. Malgré tout cela, la jeune femme demeure lucide, étant au fait très que son indépendance reste la clé.

Une très belle mise en bouche de Floramaille qui a su tirer son épingle du jeu malgré un sujet éculé. On ne se lasse pas de ses prises de position sur des questions aussi sérieuses que la sorte de céréales idéales dans lesquelles prendre son bain. Les couleurs chatoyantes aux accents de psychédélisme mêlées aux dessins presque naïfs collent bien à sa personnalité. Sous des airs badins, on traite ici de thèmes intemporels qui nous interpellent à tout âge. Deux interrogations demeurent : primo, pourquoi les bonhommes ne portent-ils pas de chaussures et secundo, se passe-t-elle toujours le fil dentaire ?



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