Tant pis pour les likes

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Des fois, c’est l’fun rien de faire, han ? Mettre son cerveau à off pendant une couple de minutes pour se soustraire du monde. Ça devient vite une façon de s’évader de tout ce qui nous tracasse au quotidien. Les excuses abondent pour empoigner son téléphone et se désactiver. Le web et plus précisément les réseaux sociaux prennent une place prépondérante — pour ne pas dire envahissante — dans notre vie. Certains jettent les armes alors que d’autres comme Bach, mènent un combat de tous les instants pour ne pas se faire aspirer par le vortex. Compte rendu d’une désintox dans Tant pis pour les likes

Tant pis pour les likes, Nouvelle adresse, 2023

Nous faisons constamment de l’autopromotion — à petite ou grande échelle — lorsque nous sommes en ligne. C’est chronophage, énergivore, pas trop débilitant. Mais qu’en est-il quand internet et ses outils nous aident à gagner notre croûte ? Bach a bâti sa carrière à partir des réseaux ; elle gère trois comptes à la fois sur plusieurs plateformes, steady. Genre, tout le temps. Même quand ça empiète sur sa vie personnelle et qu’elle est sur le point de devenir complètement dingo. Elle voit d’ailleurs une psy pour modérer ses ardeurs. Son objectif : un mois NFS « Net frette sec. » Ça ne devrait pas être si pire, right ? WRONG ! 

Tant pis pour les likes, Nouvelle adresse, 2023

Les premiers jours sont itchy comme on dit. Tsé quand t’es rendu à doomscroll ton gmail comme si c’était ton feed insta, on a un problème. C’est là que l’absence se fait le plus sentir. La première phase d’une cure peut être brutale ; on est loin de Trainspotting mais c’est quand même éprouvant de ne plus avoir de contact avec le monde virtuel pendant plus de 24 h. La FOMO dans le tapis, on se demande ce qui mijote sur les internets. Vient alors l’œil de la tempête où tout retrouve son calme puis… rien. On se rend compte qu’on ne manque absolument rien.

Tant pis pour les likes, Nouvelle adresse, 2023

Au contraire, on a tout à gagner : temps, productivité et qualité de vie en générale. Au fil des semaines, Bach commence à prendre goût à la sobriété et renoue avec l’essentiel. Il faudra pourtant qu’elle se fasse à l’idée que son retour sur les réseaux est imminent et nécessaire pour le bien de ses activités professionnelles. Réussira-t-elle à mieux gérer sa consommation de vidéos de chats sans devenir accro à Tik Tok ? Comme les autres dépendances, il est difficile d’éradiquer complètement la source du problème, mais on doit être indulgent envers soi-même et simplement être conscient des possibilités qui s’offrent à nous si on arrête de fixer un écran à longueur de journée.

Tant pis pour les likes, Nouvelle adresse, 2023

C’est avec beaucoup d’humour et d’autodérision que la bédéiste livre le fruit de son expérience sous forme de reportage. Le ton n’est pas à la remontrance et aux sermons, mais porte plutôt à réfléchir sur l’importance qu’on accorde à ce phénomène de société. On rit parfois jaune lorsqu’elle met en lumière le subterfuge en place pour nous vendre du rêve et des gogosses. On ne va probablement pas faire marche arrière, mais on sera au moins conscientisés.

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