Roastbeef Sub

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Bon, je refais surface après plusieurs semaines d’exploration. Vous pensiez que j’étais M.I.A.? Eh non, j’étais à la recherche d’un trésor, d’une perle rare… d’une BD digne de ce nom quoi! J’avais fondé mes espoirs sur Habibi de Craig Thompson, que la critique a encensé. Il s’agit d’une œuvre magistrale  magnifiquement illustrée mais d’une lourdeur insoutenable. Une relecture s’ impose avant de rendre mon verdict final.

Ensuite, j’ai entamé la lecture d’un album intitulé Les Derniers Corsaires. Il s’agit d’un choix purement aléatoire mais je sais que puisqu’il est paru chez La Pastèque, c’est un gage de qualité. C’est donc sans attentes ni idées préconçues que j’aborde les premières cases.

« Plymouth, le 3 mai 1941, le Jason s’apprête à foncer vers la Norvège tombée aux mains des Allemands. Les gars ont hâte de manger du Fritz. »

Oh yeah! Une BD qui raconte un pan de l’histoire de cette guerre devenue tristement célèbre – la Deuxième Guerre mondiale. Cette fois-ci, le récit prend forme sous les traits de l’ équipage  d’un sous-marin de la Royal Navy britannique – Le Thorn.  On les suit lors de leurs missions consistant  à couler les vaisseaux ennemis, qu’ils soient allemands ou japonais. C’est grâce à leurs nerfs d’acier et à leur matière grise qu’ils manœuvrent furtivement en territoire hostile, causant carnage et panique.  Mais ce qui rend l’histoire encore plus passionnante est lorsqu’on apprend en lisant l’épilogue, que le Thorn a bel et bien existé et que ces exploits sont tirés de son journal de bord- ça c’est vraiment cool!

Pour ajouter à sa légende, imaginez-vous donc qu’après fin de la guerre, Le Thorn s’est tout simplement volatilisé. En 1999, une expédition d’archéologue découvre sur la côte ouest du Groenland, un paquet de lettres appartenant au capitaine du Thorn, Walter Woolf.

Attention, c’est là que ça se corse: La Royal Navy a confirmé que ce sous-marin a bel et bien disparu.Qu’officiellement, Woolf et son équipage  sont morts près des côtes de la Norvège le 7 mai 1945, après un affrontement avec un U-Boot non identifié. Les archives allemandes, pour leur part, nient qu’un sous-marin britannique a été coulé en cette date en Norvège. Le ministère britannique de la Défense s’abstient de tous commentaires sur la disparition du bâtiment. Il va même jusqu’à prétendre que les lettres pourraient être fausses. Le gouvernement britannique, sous l’égide de l’OTAN va même jusqu’à interdire l’accès, de 2001 à 2009,  à une portion du territoire groenlandais. Mais qu’est-ce qui s’y tramait? En août 2000, les lettres surgissent dans le cyberespace. Le site http://www.walterwoolf.letters.org diffuse la correspondance que le capitaine échangeait avec son frère Teddy, pilote d’avion de la Royal Air Force. On pouvait y lire y propos des événements du 7 mai 1945 et des semaines qui ont suivies. Le site fût fermé au bout de trois jours. C’est lors d’une session de documentation en vue de la parution de cette bande-dessinée que les auteurs sont tombé sur ce site, totalement pas hasard.

L’intégral des lettres se trouve dans l’épilogue. Ce que vous y lirez vous laissera pantois, ébaubie, hébété… sur le cul.

Allez-vous procurer cette BD moussaillons!

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